domingo, 8 de febrero de 2009

Lo que no le debemos a Darwin-II




La réflexion que je fais n'est pas nouvelle. Un ancien Philosophe, après avoir remarqué que certains Minéraux tiennent beaucoup de la nature des Végétables et qu'il y a des Plantes qui aprochent assez de celle des animaux ajoûte ces paroles remarquables. "Le Créateur, dit-il, passant des Etres brutes à l'Animal raisonnable qui est l'Homme, n'en est point venu tout d'un coup à former ce bel ouvrage, mais il a donné aux autres Animaux une espèce d'Intelligence naturelle, leurs inventions et leurs ruses, ensorte qu'ils approchent assez des Etres raisonnables". Selon la pensée de ce Philosophe les Bêtes sont un prélude, un essai par où le Créateur se préparoit à son chef-d'oeuvre. S'il falloit accorder une Ame aux Plantes, sous prétexte qu'on ne sauroit déterminer bien juste où le genre animal commence, il en faudroit donc aussi donner une aux pierres, puisqu'on ne sait pas bien non plus où commence le genre végétatif, y ayant des Plantes pierreuses ou des pierres qui tiennent de la nature des plantes, témoin les Coraux et les Corallines, vû sur-tout l'opinion très-plausible de Tournefort et dans laquelle il s'est fait suivre de plusieurs Physiciens, sur la végétation des Fossiles.


Boullier


El antiguo filósofo es Nemesio, obispo de Emesa, escritor eclesiástico del siglo IV. La obra de Boullier donde aparece la cita y su examen, Essai philosophique sur l'âme des bêtes, se publicó en 1728.

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